Vous prévoyez de visiter l’Italie et souhaitez réserver une voiture ? C’est une excellente idée. Dès que vous sortez des grandes villes (Rome, Turin, Milan, Florence…), les transports en commun se font rares. Baser son aventure sur des horaires de train vous fera manquer beaucoup de lieux italiens magnifiques.
Toutefois, des pièges sont à éviter quand vous prenez une voiture de location en Italie. Certains sont liés aux conditions exigées par le loueur, et les autres par le pays. Découvrons-les.
Les pièges liés à la voiture et les conditions de location
L’absence d’un forfait « Kilométrage illimité »
C’est une règle de base que vous devez vous imposer dès que vous prévoyez de sortir des villes. Si vous comptez rouler dans les Alpes italiennes, sur la côte amalfitaine ou dans la campagne toscane, les kilomètres vont se multiplier.
Pour cette raison, louez toujours une voiture avec un forfait kilométrage illimité. Ainsi, vous payez la location selon le nombre de jours de réservation, plutôt que sur la distance parcourue. Qu’importe que vous fassiez 100, 500 ou 2000 km, le prix payé à la réservation sera le même et vous n’aurez pas de supplément.
En effet, quand le forfait initial inclut un kilométrage limité, ceux que vous faites en dehors de ce forfait sont souvent onéreux. Donc, gardez le conseil en mémoire : le kilométrage illimité est indispensable.
Les frais supplémentaires si vous rendez la voiture dans une autre agence
Quand vous planifiez un road trip, faire un tracé en boucle est parfois embêtant. Sur une carte, il paraît plus intéressant de rouler de Milan à Palerme, en passant par Florence, Rome, Naples et Messine, que de faire un aller-retour entre Turin et Venise.
Malheureusement, la bonne idée peut devenir un fardeau financier. La majorité des loueurs de voitures ajoutent des frais quand vous rendez une voiture dans une agence que celle où vous l’avez prise. Ces frais sont appelés les frais d’abandon. Une petite somme par kilomètre est annoncée sur le papier. Puis, quand vous la multipliez par le nombre de kilomètres à parcourir, elle devient gigantesque.
Aux États-Unis, j’avais pu louer sans frais d’abandon. Au Canada, je n’avais pas fait attention et le coût de ma location de voiture sur 6 jours a doublé à cause des frais d’abandon. Qu’importe le pays où vous louez la voiture, si vous comptez rendre votre voiture dans une agence différente, regardez si des frais supplémentaires seront imputés et calculez leur montant. Vous serez probablement désagréablement surpris.
Les assurances incomplètes et les franchises très élevées
Ne vous focalisez pas uniquement sur le prix du contrat de location. Lisez les petites lignes, notamment les conditions de l’assurance et les franchises.
Concernant les assurances comprises dans la location de voiture, elles sont souvent correctes et je ne prends jamais de supplément.
En revanche, les franchises peuvent faire peur. Il m’est arrivé de voir des franchises de 1500€, y compris en cas de vol du véhicule ! Les loueurs proposent souvent des rachats partiels de franchise. Par exemple, pour 50€ de plus sur le montant de la location, la franchise descend à 200€. Cela m’embête toujours de payer des suppléments, mais je paie régulièrement le rachat partiel de franchise.
Les mauvaises agences de location
Comme pour tout service, les interlocuteurs peuvent être très différents. Certaines agences sont mal notées et jouissent d’une réputation peu flatteuse, quand d’autres sont adorées par les clients.
Faire affaire avec de grosses sociétés est le premier réflexe. Elles sont présentes partout, que ce soit à la sortie des aéroports italiens ou dans les grandes villes. Je place généralement ma confiance dans ce type de loueurs. Toutefois, n’oubliez pas que la qualité dépend beaucoup du gérant et du personnel. Parfois, entre deux agences Europcar ou Rent-A-Car, les notes sont très différentes.
J’aime, juste avant de valider ma réservation, regarder les avis sur la plateforme de location que j’utilise ou sur Google.
Un lieu peu pratique pour récupérer votre voiture
Réfléchissez au chemin à parcourir jusqu’à l’agence de location de voitures en Italie. Souvent, vous serez avec vos bagages et le chemin peut devenir compliqué et cher.
Prendre sa voiture dès la sortie de l’avion en la réservant auprès d’une agence de location située à l’aéroport représente une solution très pratique.
Si vous ne le faites pas, anticipez comment vous rendre jusqu’à l’agence. S’il y a un métro (comme à Rome), le trajet est facile et peu cher. Si vous êtes dans une ville moins grande, cela peut exiger l’utilisation d’un taxi et le paiement d’une dépense supplémentaire.
Les pièges pour conduire votre voiture de location en Italie
Une voiture inadaptée à la circulation ou dure à garer
Lors de la location d’une voiture en Italie, il est important de prendre en compte le type de véhicule que vous choisissez. Les rues italiennes, en particulier dans les villes historiques, sont étroites et sinueuses.
À moins d’avoir l’habitude manœuvrer de gros véhicules dans les centres-villes, louez une petite citadine ou une berline de taille standard.
En plus, un véhicule plus petit est plus simple à garer. Comme le stationnement devient une problématique majeure en ville ou proche des lieux les plus touristiques, vous serez contents de pouvoir vous garer partout.
Si vous aimez vous faire plaisir en louant de belles voitures, prenez plutôt une voiture sportive en Italie qu’un gros SUV.
Une mauvaise compréhension des panneaux et les risques de contravention
La signalisation routière en Italie peut être déroutante pour les voyageurs non avertis. Entre les panneaux de signalisation en italien et les coutumes dans l’usage du Code de la route, quelques ajustements sont à prévoir.
Pour cette raison, je vous recommande d’être vigilant. Quand vous voyez un panneau inconnu sur le bord de la route, demandez à une autre personne présente dans la voiture de chercher sa signification sur Google.
Je vous conseille de faire attention au stationnement. La bonne compréhension des panneaux pour prévenir de l’autorisation, de la durée limitée ou du caractère payant d’un parking, est la clé pour éviter des contraventions.
Les contraventions ZTL (Zone à trafic limité) : beaucoup de touristes se font avoir !
L’une des particularités de la conduite en Italie est la présence fréquente de zones à trafic limité, appelées ZTL. Ces zones sont conçues pour réduire la circulation dans les centres-villes historiques et préserver leur patrimoine culturel. Il est crucial de faire attention aux panneaux ZTL et de respecter les horaires de restriction, car les amendes pour violation de ZTL peuvent être salées. J’ai lu sur un forum qu’elles étaient proches de 500€ !
De nombreux touristes se font avoir en entrant accidentellement dans une ZTL. Assurez-vous de connaître le panneau les indiquant, les zones restreintes dans les villes que vous prévoyez de visiter et évitez-les si vous ne voulez pas recevoir d’amendes.
La police étant présente en nombre dans les quartiers touristiques et n’étant pas toujours des plus compréhensives avec les touristes, il serait dommage de ruiner votre budget de vacances pour une faute d’inattention ou un manque de préparation.
Les péages électroniques
En Italie, de nombreuses autoroutes sont équipées de systèmes de péage électronique, appelés « Telepass ». Les péages électroniques permettent un passage rapide, mais si vous ne possédez pas de Telepass, vous devez payer en espèces ou par carte bancaire à une borne de péage.
Comme en France, les voies de péage en Italie peuvent être déroutantes avec des voies réservées selon votre mode de paiement.
Assurez-vous une carte de crédit en main pour le péage. Si ce n’est pas le cas, ne vous engagez pas sur une telle route sous peine de finir bloqués devant la barrière…
La circulation chaotique lors des pires horaires
Lors de notre séjour à Rome, nous avons pu voir que la capitale italienne rivalisait avec Paris sur la quantité de ses bouchons routiers. Si conduire à Rome n’est pas une partie de plaisir, ce n’est pas non plus l’enfer.
Toutefois, cela le devient si vous roulez aux heures de bureau. Entre 7h00 et 8h30, puis entre 16h00 et 18h30, le trafic est très dense dans les plus grandes villes. En tant que touristes, ce serait dommage de stresser et de s’énerver derrière votre volant, car vous vous retrouvez dans un immense bouchon.
Lorsque que vous organisez votre agenda de visites touristiques, évitez les pires horaires pour vous déplacer en voiture dans la ville. Si une activité se finit tardivement, restez plutôt dans le quartier pour manger une bonne pizza ou faire une autre visite, puis reprenez le volant quand le trafic est redevenu plus fluide.
Le vol dans les voitures stationnées
En termes de sécurité, je me suis senti bien plus à l’aise à Rome qu’à Paris ou Las Vegas… Mais, l’Italie ne manque pas de délinquants pour autant. Dans tous les pays du Monde, les touristes sont toujours vus comme des proies faciles. Ils transportent de l’argent liquide, ne connaissent pas les villes, sont parfois trop excités pour se montrer attentifs et sont réticents à aller dans un commissariat pour porter plainte (surtout s’ils ne parlent pas la langue).
Montrez-vous précautionneux. En plus de comportements sûrs dans la rue, soyez attentif à l’endroit où vous garez votre voiture, et surtout, aux objets visibles laissés dans l’habitacle.
Si vous laissez votre bel appareil photo sur le siège passager et un sac à dos sur la banquette arrière, vous augmentez considérablement les chances qu’une fenêtre de la voiture soit cassée pour voler vos affaires. En plus de la perte des objets, vous paierez le montant de franchise !
Mais, ce petit drame ne surviendra pas si vous videz votre voiture ou cachez les quelques affaires restantes dès que vous laissez la voiture sans surveillance.
Éditeur de sites web indépendant, je profite de mon agenda modulable pour voyager un maximum. Je n’ai pas été partout, mais c’est sur ma liste !