You are currently viewing Conduire dans les Alpes : les bons réflexes de sécurité

Avec Amélie, nous avons vécu 4 ans dans les Alpes. Si le stress de la circulation des grandes villes n’existe pas quand vous roulez dans le massif des Bauges ou aux abords de la frontière suisse, d’autres tracas liés à la météo et aux reliefs peuvent vite survenir.

Que vous prépariez un voyage ou un emménagement dans les Alpes, vous devez apprendre les bons réflexes pour conduire en toute sécurité dans les Alpes.

Contrôlez davantage l’état de votre voiture

Les Alpes ne sont pas le « far West américain ». La majorité des chaussées est en parfait état et il n’y a pas de routes avec des dizaines de kilomètres sans croiser un village. Néanmoins, votre voiture est soumise à un trajet plus difficile que sur un parcours en centre-ville. Dans les montées et les descentes, les freins, les amortisseurs ou le moteur fournissent des efforts. Pour cette raison, vérifiez l’état de votre voiture plus souvent et quand un remplacement de pièce automobile est conseillé, effectuez-le.

Si vous allez dans les Alpes pour un court séjour et que votre voiture est ancienne ou en mauvais état, envisagez la location. Si cela peut vous permettre d’être serein durant toute la durée du séjour et de monter les massifs sans entendre votre voiture hurler sa souffrance, l’investissement est malin. Pour trouver une location en quelques clics, visitez le site DiscoverCars.com.

Montez les bons pneus sur votre voiture

Si vous êtes dans les Alpes en été, vérifiez uniquement que vos pneus ne sont pas trop lisses. Cela évitera des glissades dans les virages ou des freinages difficiles.

Mais, si vous êtes présents dans les terres alpines en hiver, un changement de pneu sera requis, même si vous ne pensez conduire que dans de grandes villes tels que Chambéry ou Aix-les-Bains. Il est courant que de gros bouchons se forment sur l’autoroute A40 ou l’autoroute A42 en hiver, à cause de conducteurs en difficulté roulant avec des pneus d’été.

Durant nos 4 ans en Savoie, je m’étais simplifié la vie en chaussant des pneus 4 saisons. Mais, pour aller dans les stations, je me faisais conduire par des amis possédant des pneus hiver. D’ailleurs, ce n’est pas un choix, mais une obligation. Certaines routes sont empruntables uniquement si vous avez des pneus adaptés et des chaînes ou des chaussettes à pneu dans le coffre. Quand des chutes de neige importantes sont prévues, les contrôles de gendarmes deviennent plus fréquents aux pieds des montagnes et les conducteurs ne respectant pas les règles reçoivent une amende et se font immobiliser leur véhicule.

neige alpes
Photo prise depuis notre appartement à Jacob-Bellecombette (à côté de Chambéry) : Quand il faisait cette météo, il valait mieux rouler avec des pneus hiver !

En plus des pneus, équipez-vous un peu. En hiver, ayez toujours le matériel nécessaire pour rester au chaud et visible en cas de panne. Ainsi, en plus des gilets fluorescents, j’avais toujours deux grosses couvertures, une lampe torche, une bouteille d’eau et quelques bars protéinés.

Diminuez votre vitesse dès que cela est nécessaire

Quand il neige, réduisez votre vitesse. Tout le monde le sait, et pourtant, tout le monde ne respecte pas cette règle de base. Certains conducteurs pensent qu’il suffit d’avoir des pneus hiver pour être en complète sécurité et se mettent à rouler aussi vite que sur une chaussée sèche. Au premier rond-point ou freinage soudain, vous comprendrez votre erreur… Quand il neige ou que des averses fortes tombent, limitez votre vitesse.

Mais, ce n’est pas le seul moment où une vitesse modérée est un bon réflexe. Je vous conseille aussi de le faire la nuit proche des forêts. Dans certains coins des Alpes, la faune est fortement présente. Voir une biche ou un sanglier traverser la route soudainement n’est pas exceptionnel. Cela m’est arrivé une fois. J’ai eu la chance de voir la biche taper le côté de ma voiture plutôt que la face. Elle est repartie immédiatement en boitant… Ma carrosserie a gardé une belle trace avec un enfoncement sur la portière. Le principal est qu’il n’y a pas eu de blessés parmi nous ou les autres automobilistes, mais le jour de la revente de ma voiture, cela a diminué le prix de rachat…

Limitez aussi votre vitesse dans les villages, car les maires alpins adorent les ralentisseurs (trop) surélevés. Si vous êtes sur une route à 80 ou 90 km/h et que vous arrivez dans un village, soyez sûr qu’il y en aura au moins un et plus souvent, deux ou trois.

Faites attention à la durée des dépassements

Ce conseil est surtout valable quand vous faites une descente ou une ascension. Vos habitudes de dépassement sur des routes plates vont être chamboulées quand vous allez tenter de dépasser une voiture sur une pente à 12%. L’expérience devient même frustrante et dangereuse quand votre véhicule manque de puissance et que, malgré le pied sur l’accélérateur, il ne semble pas vouloir prendre de la vitesse.

Pour cette raison, je me suis souvent retrouvé derrière des véhicules un peu lents que je ne souhaitais pas doubler alors que je suis plutôt le type de personne à rouler trop vite que pas assez.

Pour dépasser une voiture, vous devez être sûr que vous avez le véhicule adapté et la bonne distance. Sur les routes sinueuses de montagne, il est difficile d’avoir une bonne vision. Ne partez pas du principe que le chemin est libre, car vous n’avez vu aucune voiture sur la route en face depuis cinq minutes.

Dans la majorité des ascensions, vous avez des zones moins en pente que d’autres. Attendez d’être à ces endroits pour doubler. Quant aux routes les plus empruntées (vers les stations de ski populaires), elles ont régulièrement des passages avec une voie supplémentaire pour les véhicules lents. Ce sont donc des lieux pratiques pour faire un dépassement en toute sécurité.

J’en profite aussi pour vous dire de faire attention aux dépassements… dans les descentes ! Il y a deux raisons. Le véhicule lent devant vous risque d’accélérer dans la descente. Je suis toujours surpris de voir que beaucoup de conducteurs ont ce dangereux réflexe quand quelqu’un les double. Ensuite, quand vous êtes en descente, il est très facile de se laisser griser et d’accélérer trop fortement au point de perdre partiellement le contrôle de sa voiture.

Klaxonnez avant les virages serrés

J’ai toujours trouvé les chaussées dans les Alpes plus pratiques que celles dans le Pays basque. Les routes sont plus larges et vous avez moins de virages en épingle. Mais, il y a quelques zones qui font exception. Si vous ne voyez absolument pas la route inverse au moment d’entamer un virage, klaxonnez. Cela permet de prévenir une éventuelle voiture en face que vous arrivez.

Ne croyez pas que c’est inutile. Trop de gens s’imaginent être seuls sur les routes de montagne et prennent des virages très larges, au point d’avoir leur véhicule au milieu des deux voies. Même si vous roulez correctement, croiser un tel danger peut provoquer un accident.

Gardez bien votre voie

Comme je viens de le dire, rouler en étant excentré de sa voie peut vite survenir. C’est le cas des chauffeurs se pensant seuls ou des pilotes s’imaginant sur un circuit de course et voulant « couper dans les virages » pour gagner du temps.

Mais, c’est aussi un écart qui survient avec la fatigue, la mauvaise vitesse dans les virages, la mauvaise appréhension des courbes de la route, le manque d’éclairage, un défaut d’attention… Tous mes conseils se rejoignent. Si vous diminuez votre vitesse, le risque de dévier de votre trajectoire s’évanouit.

Ne regardez pas le paysage en conduisant

Mon blog et ses photos témoignent des beaux paysages que nous avons vus dans le Monde. Sans être chauvin, les Alpes font partie des plus beaux territoires que j’ai vus dans ma vie. Je mets une mention spéciale à la vue sur le Lac-du-Bourget depuis les montagnes avoisinantes ou le Lac d’Annecy, mais les vues depuis les routes du parc national de la Vanoise sont plus sauvages et tout aussi magnifique.

vue chambery alpes
Avec une vue comme celle-ci, il est difficile de garder les yeux sur la route. Cette photo a été prise à côté de la Croix du Nivolet.

La première fois que vous avez ces vues, le réflexe est de ralentir et de regarder. Or, en vous arrêtant momentanément de regarder la route, vous mettez vos passagers, les autres automobilistes et vous-même en danger.

Sur les routes, vous avez fréquemment des arrêts possibles, que ce soit des parkings ou des entrées de chemins de terre. Pour admirer quelques minutes une vue, stationnez-vous à ces endroits. Vous pourrez ainsi prendre des photographies et notez les détails des paysages sans prendre aucun risque.

 

Les Alpes sont uniques. Pour un citadin habitué aux routes plates et aux chaussées à quatre voies, l’adaptation peut prendre son temps. Mais, rassurez-vous, l’entretien des routes et la faible circulation (sauf en hiver, aux abords des stations) rendent la découverte simple. Respectez mes quelques conseils et vous serez en parfaite sécurité durant vos déplacements en voiture.

 

DenisDenis
Éditeur de sites web indépendant, je profite de mon agenda modulable pour voyager un maximum. Je n’ai pas été partout, mais c’est sur ma liste !